Woodhome – une odyssée clandestine

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Une recherche création en co-écriture – VR fiction – théâtre hybride
Durée : 4 scènes de 10 minutes
Avec la participation de Gaetan Noussouglo (Togo), Marcel Djondo (Togo), Michel Goehakue (Togo), Kangni Alem (Togo), Bernard Muller (France), réalisé Arthur Poutignat (France) developé by Victor Schmitt (France).
Bénéficie de l’aide à l’écriture de la région Grand Est – 2023

Cette expérience immersive vous invite à visiter un site commémoratif existant lié à l’esclavage. Il est situé sur la côte atlantique, dans l’actuel Togo, à Agbodrafo, anciennement Porto Seguro. Aujourd’hui, le lieu fait partie d’un processus mémoriel dans lequel les descendants d’esclaves et d’esclavagistes négocient la production d’un récit historique partagé.
Cette maison, qui ressemble à un bâtiment bourgeois de style afro-brésilien, était en fait un entrepôt pour les esclaves, par lequel ils passaient avant d’être déportés au Brésil. La particularité de ce bâtiment est qu’il a été utilisé après l’abolition de la traite des esclaves, c’est-à-dire après 1807, et jusqu’au début de la colonisation, c’est-à-dire au début du 19e siècle. Une époque où la traite des esclaves était dissimulée. Son délabrement actuel contraste avec le développement des sites patrimoniaux liés à la traite négrière et à l’esclavage dans les pays voisins, où la traite a cessé avec l’abolition.
Cette installation permet de déambuler dans l’espace en s’identifiant à un rapatrié revenant visiter le lieu de sa déportation, selon l’endroit où l’on se trouve. Ainsi, et c’est peu connu, on s’identifiera à certains des déportés au Brésil revenus après avoir participé à des révoltes dans ce pays. Ce sont les agoudas, qui forment aujourd’hui encore un milieu à part sur l’ancienne «côte des esclaves».
Dans chaque pièce de la maison, une bande sonore met en scène des moments cruciaux de l’époque, racontés par Miguel, maître des rituels, trahi et déporté au Brésil, invitant le public à saisir les enjeux de l’époque. Ces textes sont basés sur le roman «Esclaves» de Kangni Alem, écrivain et romancier togolais. Il s’agit ici d’aborder de manière originale un pan méconnu de l’histoire contemporaine, la traite clandestine, en permettant à une démarche artistique de prendre en charge le travail de mémoire.
Le visiteur est invité à porter un masque inspiré des cérémonies GELEDE, des cultes vodou Tchamba et des éléments des fêtes Kaleta d’inspiration brésilienne qui se déroulent encore aujourd’hui à Agbodrafo. Ce masque sera activé à des moments précis, permettant au visiteur d’accéder à l’installation immersive tout en portant le masque.